Le juge Garzòn, celui qui est à l’origine de l’arrestation d’Augusto Pinochet à Londres en 1998 et d’autres arrestations truculentes, se retrouve sur le banc des accusés et on serait presque tenté de dire: «Voilà. Tu vois l’effet que ça fait d’être de l’autre côté de la barre, nanananèère!»
Faits reprochés. Et attention, la liste va être longue:
- Ecoutes illégales visant des avocats!
- S’est attaqué aux crimes du franquisme!
- A enfreint les lois d’amnistie de 1977 et qui sont toujours en vigueur, à ce que l’on sache! Surtout depuis que Rajoy est au pouvoir!
- IL EST INTERDIT de remuer la merde de ce qui s’est pratiqué sous le régime franquiste pendant la guerre civile de 1936 à 1939 à savoir: ON DOIT S’EN TAPER LE COQUILLAGE des exactions, assassinats, disparitions, tortures, envois en exil et mesures de rétorsion contre les opposants à Franco!
- A enquêté sur les 151’000 personnes fusillées par les nationales et jetées dans des fosses communes!
- Pour ce faire, l’accusé Garzòn a volontairement renommé ces faits en tant que«crimes contre l’humanité» afin de contourner la loi de l’amnistie. (Ben tiens! Un fait qui plairait à décortiquer par la justice française depuis la nouvelle loi sur les génocides, ça!)
L’enquête a débuté en février 2010 sous l’égide de son ennemi de confrère Lucino Varela suite aux plaintes déposées par deux groupuscules d’extrême-Droite ultraconservatrices: Manos Limpias (Mains Propres) et Libertad e Identidad (Liberté et Identité). Cette enquête a incontestablement démontré que le juge Garzòn, considéré comme insolent par ses pairs (très très mauvais pour lui, ça!), a fait preuve de«prévarication»! (Provocation en terme compréhensible…ou manquement à ses devoirs de fonction, en terme plus châââtiés!) et ça, ça ne pardonne pas! Garzòn, 56 ans, risque 20 ans d’interdiction d’exercer, autant dire aller pointer à l’ANPEspagnole jusqu’à sa retraite quoi!
Un des plaignants, Migouel Bernard, secrétaire général de Manos Limpias, reproche à l’accusé sa soi-disant partialité et son amour de faire le pingouin devant les médias. Un témoin d’une grande crédibilité comme on en aimerait en avoir plus souvent!
Quant à une probable demande de grâce présidentielle, on peut penser à juste titre que le président Rajoy va se faire une joie de s’en torcher le Q avec!