Les ébats des Viktor de l’Est


 

Hongrie :

 

C’est au premier ministre hongrois Viktor Orban, parti de la Droite Dure Fidesz qui, après avoir pris le contrôle total de la presse afin de mieux la museler, réhabilite des anciens nazis et réinstaure de culte de Miklòs Horthy, cela même dans les programmes scolaires.

Mais qui est ce Miklòs Horthy?, demandent déjà les grands naif(ve)s qui se sont abstenus des cours d’histoire pour aller tirer un joint derrière la façade principale du collège, à l’abri de tous visus. Miklòs ou, Mimi pour les intimes, fut un amiral de la flotte austro-hongroise lors de la 1ère guerre mondiale, celle qui a eu lieu de 1914 à 1918. C’est un aristocrate nationaliste qui en a une sèche contre les communistes et contre les juifs qu’il envoie en enfer. 1919, il devient le Régent de la Hongrie et instaure un régime autoritaire, avec ses lois antisémites, anti-communistes, anti-franc-maçonnistes. l s’inscrit ainsi dans l’air du temps avec les partis des différents pays comme l’Italie et l’Allemagne qui se réarme tranquillos. Puis commence la seconde guerre mondiale, celle de 1939-1945 et la Hongrie bénéficie du soutien des ses amis pour intégrer «l’Axe» (pas celui de Bush Jr, un plagiat celui-là!) jusqu’au jour en fin 1941 où un premier massacre de juifs commis par les forces SS fait 20’000 victimes sur sol hongrois. Ce qui n’est pas du goût de Mimi qui négocie dans l’ombre avec les forces anglo-américaines dès 1942 à Istanbul. C’est aussi pourquoi Horty perd un peu de son pouvoir au profit d’un certain Döme SztòJay qui a moins de scrupules et obéit plus facilement aux ordres des SS. 1944, c’est la Roumanie qui déclare la guerre à la Hongrie et à l’Allemagne. Et hop, elle ouvre ses frontières aux armées rouges venant de l’Est. Horty, arrêté par les Américains en 1945 en Bavière, ne sera pas jugé en tant que criminel de guerre et vivra au Portugal jusqu’à l’âge de 89 ans. Un Portugal où il y sera bien, puisque le «dictateur» de ce pays, Oliveira Salazar, le préservera de ceux qu’il n’aime pas.

 

Roumanie :

 

Le premier ministre Victor Ponta, Gauche très à gauche, est accusé d’avoir plagié sa thèse de doctorat. «C’est parce que j’ai oublié de mettre les guillemets dans les passages précités» se défend-il pour expliquer que la moitié de sa rédaction n’est autre que du copié-collé. Cela ne nous surprend qu’à moitié puisque le plagiat est instauré depuis l’époque Ceausescu, tout comme les mesures antidémocratiques réinstaurées dans ce pays. Les personnes qualifiées sont démises de leurs fonctions, comme le directeur des Archives nationales, puis limogeage de la direction de la télévision publique, et les Roumains attendent le sort des dirigeants des institutions culturelles et artistiques roumaines. Une «épuration minable», aux dire du réalisateur Cristian Mungiu qui a été récompensé à Cannes, cette année encore.

Mais qui est donc Ceausescu?, demandent déjà les mêmes grands naif(ve)s qui se sont abstenus des cours d’histoire pour aller tirer un joint derrière la façade principale du collège, à l’abri de tous visus.

Nicolae Ceausescu a été le principal dirigeant de la Roumanie de 1965 à 1989, lors de la révolution qui abattit le «Mur de Berlin, tout un symbole», Il fut surnommé «Ninique» par sa femme Elena bardée de diplômes tous aussi fictifs les uns que les autres, mais aussi «le Conducàtor», «le Génie des Carpates» ou «le Danube de la pensée», c’est pour tout dire…et surtout écrire n’importe quoi! Fils de cordonniers, «le Danube de la pensée» grimpa les échelons jusqu’à devenir le premier homme du pays en 1965 où il fut très populaire dans les milieux de Gôche et très bien vu par le Kremlin, jusqu’au jour où il condamna l’invasion de la Tchécoslovaquie, ce qui lui donnera bonne figure à l’Ouest. Tout cela lui monta à la tête et il instaura le «culte de la personnalité», maladie connue par tous les dictateurs, qu’ils soient de Gôche ou de Droâte. Et que tout le monde autour du couple se voit affligé de titres universitaires et honorifiques, avec privilèges à la clé. S’en suivirent les dérives de tous cultes de personnalité qui provoquent la chute de ces régimes autocratiques. Le couple Ceausescu se verra fusillé le 25 décembre 1989 (un Noël en plus) après un procès record de 55 minutes. Une heure en tout, procès, descente dans la cour et fusillade inclus. L’heure des forfaits avait commencé…

 

 

 

Ces tweets qui tiltent et game over!


 

Ne peut pas gazouiller qui veut et encore moins quand des membres de partis élus dans certaines tâches tiennent des propos infects. On a connu le tweet qui a tué S’égo-couenne Royale, celui de Valérie Rottweiler, la compagne de François Hollande, et dont les termes ne laissent planer aucun doute: «Courage à Olivier Falomi qui n’a pas démérité, qui se bat aux côtés des rochelais depuis tant d’années dans un engagement désintéressé.» On sent la haine et la vague de jalousie chez la journaliste qui ne soutient pas la S’égo de son compagnon. Mais il y a pire! Et les médias français ont eu raison de monter cette affaire en épingle et ce, pendant plusieurs jours. En effet, à y voir de plus près, on sent une Valérie méprisante des petites gens. Le «r» minuscule des Rochelais en témoigne et cette capture d’écran le prouve:

Image:

 

En douce et bucolique Helvétie, nous avons aussi nos jolis gazouillis qui ne font pas autant de bruit, certes, mais qui font tout de même parler d’eux et où la réaction des élus ne se fait pas attendre. C’est le «Tages-Anzieger» (LE journal suisse-alémanique) qui révèle l’affaire des deux tweets du politicien UDC zurichois Alexander Müller du 23 juin 2011.

Image:

 

 

Auf franzözisch: «peut-être avons-nous besoin d’une autre Nuit de Cristal…cette fois pour les mosquées». Pour les non-initiés, que veut donc dire «Nuit de Cristal»?! «Nuit de Cristal» n’est autre que le pogrom contre les Juifs sous l’empire du IIIème Reich, pogrom étant le nom russe pour désigner le pillage et le meurtre contre une partie minoritaire de la population, juive ou tzigane de préférence. Le IIIème Reich étant le petit nom de Hitler, mais ça, tout le monde le sait…non?!

L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais Alexander Müller réitère et répond à un autre tweet en ces termes: «je voudrais vraiment mettre certaines personnes contre le mur et les fusiller. Moins de saletés sur terre serait une bonne chose.» Certes, ces tweets sortis de leur contexte pourraient paraître «innocents» si ils n’étaient pas liés à l’acquittement d’un musulman par la justice bâloise. Un musulman qui est en faveur de la punition des femmes, ce qui ne veut pas dire que tous les musulmans sont des brutes qui battent leur femme (on trouve cela aussi dans d’autres obédiences, mais cela fait moins de bruit et l’acquittement du bourreau est aussi monnaie courante), mais les femmes peuvent aussi cogner leur mari quand le besoin s’en fait sentir! V’là pour le contexte!

Toujours est-il qu’Alexander Müller s’est vu chassé de son poste au sein d’un parti qui se veut politiquement correct.

Pas de doute et pas de cadeau pour les politiciens qui tweetent n’importent quoi sur le réseau social le plus lorgné des internautes. Ce qui ne veut pas dire qu’ils doivent se lâcher lors de la fermeture des bars ou autres boîtes de nuit, à l’image de ceux qui en sortent à moitié bourrés en foutant le bordel et qui distribuent des claques à qui mieux mieux avant de prendre le volant. Mais cela, on peut encore le comprendre, car qui n’est pas passé par là?! Et ne faut-il donc point s’immerger dans la fange pour mieux la comprendre…

En conclusion: les tweets irresponsables et haineux tenus par des politiciens élus doivent être condamnables au même titre que si c’étaient des propos tenus en public et doivent être poursuivis au même titre que si c’était le voisin qui porte plainte pour insulte raciste.

Quand aux baffes distribuées par certain(e)s hors de leurs fonctions publiques ne sont que pacotilles et ne méritent pas l’attention du grand public. Car il y a très souvent des baffes qui se perdent…

 

 

 

Ce qui change après ce week-end


 

Un week-end chargé en élections et votations de toutes sortes, de l’Egypte à la Suisse et faisons gaiement le tour des résultats!

 

EGYPTE:

Mohammed Morsi, Frère musulman, revendique déjà sa victoire sur son rival Ahamd Chafiq, un ancien du régime Moubarak. Les résultats finaux seront connus ce jeudi, si tout se passe bien. De toute façon, l’armée, appelée souvent «la Grande Mouette» s’en fout puisqu’elle s’est réservé le choix du roi.

 

GRECE:

C’est finalement la «Nouvelle Démocratie», parti de M.Samaras, qui remporte sur la victoire sur ses rivaux, dont le Syriza, parti de la Gauche radicale anti-plan d’austérité, et surtout, surtout sur «Aube dorée», qui maintient sont score de près de 7% des voix, soit 18 sièges au nouveau Parlement, encore trop pour un parti néo-nazi qui distribue de grosses baffes gratos sur les étrangers vivant à Athènes.

L’Europe, soit Angela Merkel, et le FMI de Christine Lagarde respirent à nouveau, les Grec(ques) ayant choisi les multiples plans d’austérités instaurés et futurs. Ne reste que le match Grèce-Allemagne qui risque fort de se terminer en pugilat…

 

FRANCE:

Ce n’est un secret pour personne, le PS de Mollande a remporté la majorité et va devoir lui-même appliquer les plans d’austérité, plans assez impopulaires dans les pays du Sud.

Marine Le Pen, on s’y attendait, envieuse de sa nièce qui remporte un siège à peine arrivée sur la scène politique, veut déposer un recours au Conseil constitutionnel. Pour elle c’est clair, il y a eu erreur dans le comptage des voix du Pas-de-Cadeaux.

Mais c’est Ségocouenne Royale, appelée aussi «Bécassine» sur l’île de Ré, qui ramasse une cuisante défaite à la Rochelle et ceci à cause de la méchante première concubine de France: Tweetriver.

 

SUISSE:

3 objets en votations. 3 objets qui ont trouvé écho sur ce site. Événement assez rare, pas de RöstiGraben, une union forte à double majorité. On ne peut se retenir de plaisir de montrer cette carte où tout le peuple et tous les cantons se sont retrouvés unis pour rejeter ces 3 initiatives à la con.

 

Carte qu’elle est belle!

Presqu’une moyenne de plus de 70% de «NON» pour les 3 scrutins!

Sur un taux de participation de 48 à 50%

OUF!

Week-end aux burnes


EGYPTE:

Elections présidentielles avec deux candidats de choix du roi:

Ahmad Chafiq, ancien premier ministre en charge de l’armée, le bien-aimé de ceux qui veulent retrouver la paix, le tourisme et qui en ont marre de ces manifestations qui foutent le bordel en ville.

Mohammed Morsi, Frère musulman, qui ne va pas accepter qu’on lui fasse un bébé dans le dos sous peine de mener «la Toute Grande Révolution».

Bébé dans le dos déjà adopté, pesé et envoyé par la justice indépendante égyptienne qui foule au pied la loi de février 2011 interdisant aux anciens du régime Moubarak de se présenter durant dix ans. Une justice impartiale, comme on en trouve dans tous les pays du monde, quoi!

 

GRECE:

Où on se prépare à des nouvelles législatives pour des nèfles, mais qu’importe! Jouons la carte de la démocratie puisque tous les regards européens sont rivés sur ce pays qui va sortir ou non de la zone euro ou qui va recevoir un X ième plan d’aide pour ne pas foutre tout le monde dans la mouise, comme l’Espagne qui reçoit 100 milliards d’euros d’aide et qui voit sa note dégradée de 3 crans! (100 milliards!! Et dire que la BNS helvète a injecté 60 milliards de francs pour que ce franc reste crochée à l’euro et ce, seulement pour le joli mois de mai…2012).

Ce qui n’empêche pas le parti «Aube dorée» d’investir certains quartiers d’Athènes, où les forces de l’ordre n’y mettent plus un bouclier, et de lancer de grands coups de botte dans la tronche de tout ce qui est basané. D’y rajouter quelques feux de rassemblement dans les logis des clandestins en chantant: «Heil, heil, heil, heil, ouaahhh….heil, heil, heil, heil…» avant de jouir dans leurs frocs.

 

FRANCE:

Elections législatives entachées par un tweet qui met S’égo-couenne-royale en fâcheuse posture. Et de relancer le débat si les premières dames ont le droit de s’exprimer en démocratie ou si elles doivent se la coincer et suivre leur mari comme au XIX ème siècle! Du pain béni pour la presse et pour un tweet qui occupe les journaleux durant 3 jours pleins, c’est du jamais vu…et pour cause, Tweet n’étant pas encore «Le réseau social immédiat et par excellence»! C’est oublier que Cécilia n’a pas voté pour Nicolas…En gros, en douce et belle France, cher pays ami et voisin, on en perd son latin et on ne sait pas vraiment pourquoi se rendre aux urnes. Si c’est pour un programme ou si c’est pour une ex qui a failli par deux fois devenir une figure emblématique et hexagonale!

 

HELVETIE:

Trois pièges à cons fédéraux à voter à double majorité, à savoir:

 

Week-end aux burnes…

(Etienne Daho…adaptation des paroles à compléter en attendant dans les files)

 

 

Week-end aux urnes,

Tout en ayant les burnes
Egypte, France,

Pas d’importance
Week-end pourri,

Où tout déjà est dit
Ou l’un ou l’autre

De ces apôtres
Week-end aux urnes,

On l’aura dans les burnes…

 

 

 

Rajoy très très content!


 

Maître Rajoy, sur son trône perché, tenait dans sous ses fesses la menace d’une implosion européenne et ce, grâce à ses compères grecs. Et si l’Eglise se voyait outrée par ces cyclistes madrilènes qui défilaient en pédalant à pélos en ce dimanche, jour du saigneur, il n’en est pas moins que l’homme fort ibérique à su tirer son épingle du jeu en acceptant, non sans moults minauderies, la proposition européenne de re-capitaliser ses banques pour un montant de 100 à 140 milliards d’euros. (Pffff! Ici, on rit sous cape. On se retrouve avec pas moins de 300 milliards d’euros dans les coffres de la BNS, cela pour essayer de contenir la force maousse costaude de notre franc…alors 140 milliards…300 milliards qui risque de devenir de la monnaie de singe et  là on rigole moins).

Alors qu’avant de rentrer dans le cénacle des grands incapables de Bruxelles, les dirigeants espagnols répondaient un «No!» sans appel à la forêt de micros tendus par des journalistes en mal de sensations qui bouchonnaient l’entrée du Palais Européen belge, la bande à Rajoy a bien défendu son bout de gras et a réussi le tour de force de faire accepter son approbation au plan d’aide du FMI et de la BCE à la seule condition que cet argent aille dans les fouilles des banques espagnoles qui se sont montrées incapables à gérer le fric de ses épargnants.

Oooh il n’aura pas fallu longtemps pour que les deux parties acceptent les conditions hispaniques. Les Bruxellois redoutant la votation grecque du 17 juin 2012 et du séisme que cette dernière peut provoquer, et Rajoy ne voulant pas rater le match Nadal-Djokovic à Roland-Garros. Mais le temps joue en défaveur du maître incontesté de la 4ème puissance économique européenne. Il pleut trop et la finale sera reportée. Caramba! Ce qui ne démonte pas Rajoy pour autant. Et zou qu’il rejoint les tribunes VIP du stade de l’Eurofoutre, en Pologne, assister au match Espagne-Italie.

Il est à noter que si on regarde autour de soi, cet événement foutre-ballistique met les gens en émoi et ce, dans toutes les couches de la population. Le continent européen peut mettre ses affaires urgentes de côté et être vissé devant tous les écrans pour suivre cette compétition qui va redorer les blason des pays participants!

Et pour ceux qui n’ont pas de TV, qu’à cela ne tienne! Fini d’entrer dans la sphère privée de ses voisins. Toutes les grandes villes ont déployé des écrans géants aux points stratégiques afin que toute la population oublie ses soucis et vive au rythme de ses joueurs.

Rajoy ira certainement en Ukraine, ne serait-ce que pour apprendre comment mater les manifestations. Errer dans les rues Kiev, fleurer un peu l’air d’une dictature, histoire de se remémorer la douce époque du franquisme…

 

Suisse: encore une votation de con!


 

Petit éclairage sur l’initiative populiste de l’ASIN: «Pour le renforcement des droits populaires dans la politique étrangère (accords internationaux: la parole au peuple!)» et retournons-nous un instant sur le passé! Pour exemple, prenons le taux de participation aux votations fédérales de 2007 lors desquelles 4 citoyens sur 10 ont glissé leurs enveloppes dans les urnes, soit un absentéisme de 60%. Il faut remonter à 1919 pour trouver un pourcentage de 80,4% aux élections fédérales. Depuis cette date, le taux de participation n’a cessé d’osciller entre 54 et 58 %.

Pour mieux saisir l’ampleur de l’abstentionnisme par rapport aux nombres de scrutins votés, ci-joint un tableau piqué sur le site de la Confédération helvétique.

 

Ajoutons à cela que la participation du citoyen Helvéticus Politicus est légèrement revue à la hausse depuis le système de votation par correspondance et, selon les cantons, par voie électronique. Le vote par correspondance s’est généralisé depuis 1995 et on attend que les communes se munissent d’un système fiable pour l’introduction du e-voting. Mais l’abstention est toujours le vainqueur!

Pour comprendre qui est l’abstentionniste en puissance, ce n’est pas celle ou celui qui vote blanc. Ce ou cette dernier(ère) montre qu’il ou elle n’a pas d’avis sur le sujet et qu’il ou elle ne sait pas encore si il ou elle préfère la guillotine ou la pendaison. (Bon, je passe au masculin, sinon, on ne va pas y arriver. Le sujet «il» reflète l’être humain en général, d’ac?!) L’abstentionniste, lui, ne renvoie même pas son matériel de vote. Il s’en fout et ne se sent pas concerné par la vie active et l’emprise de son choix sur son destin. On y trouve généralement les gens de moins de 30 ans, les citoyens de seconde zone…et les marginaux.

En plus, on ne s’improvise pas citoyen responsable lorsqu’on ne comprend pas la moitié des sujets sur lesquels il faut se prononcer et c’est encore pire lorsque l’on commence à potasser les articles de loi qui vont changer. Le citoyen modèle va devoir s’informer si il veut se prononcer et c’est un boulot à part entière auquel il faut s’atteler avant de mettre une croix dans la bonne case.

Et gare à la formulation de la question, cette dernière comprenant le piège de la double négation!!!

C’est pourquoi, pour faciliter le travail de ceux qui finissent leur boulot et qui se ruent sur Farce-de-Bouc, l’enveloppe contient un papelard avec les recommandations des différents partis. Ce qui n’arrange pas les choses pour celui qui est consciencieux, mais qui arrange les pro-ASIN et pro-UDC qui savent que ces partis ne veulent que le bien pour ses citoyens!

Comme on peut donc le comprendre, c’est donc une minorité qui décide pour la majorité. Rajoutez à cela la double-majorité, (article bien utile du 28 mai 2012), et le tour est joué! L’abstentionniste se fatigue de voter pour des prunes si les cantons réacs forment la majorité!

Cela fait donc quelques jours que sont démontés les pièges de deux scrutins fédéraux sur trois. Il est temps de démonter le dernier, celui de l’ASIN, une branche UDC (Union Des Conspirateurs) qui a mis un million pour sa campagne initiatique: «Pour le renforcement des droits populaires dans la politique étrangère (accords internationaux: la parole au peuple!)»

 

Que veut donc cette ASIN (Assemblée Suisse des Irréductibles Nationaux. D’ailleurs, très beau logo, n’est-il point?!)?

 

Actuellement, la Suisse conclut 500 traités internationaux par an. Sur ces 500 traités, 20 à 40 traités sont soumis au référendum facultatif (pas de double-majorité, et toc!), au grand dam des Irréductibles Nationalistes. Pour parer à cette «injustice» et se ramasser chaque fois une baffe, l’ASIN a réussi à obtenir ses 100’000 signatures pour mettre au référendum obligatoire (double-majorité, Aïe, là ça se gâte!) les traités suivants:

  • ceux qui fixent des règles uniformes pour trois Etats ou plus dans des domaines importants («unification multilatérale du droit»); (déjà…rien compris! Mais les explications suivent, ouf!)
  • par lesquels la Suisse s’engage à reprendre automatiquement des normes de droits étrangères; (des normes de droits étrangèèèères, comme quoi par exemple?! La largeur des meubles de cuisines standards?)
  • par lesquels la Suisse accepte de se soumettre à une juridiction internationale; (ça!..)
  • qui entraîne une dépense unique de plus de un milliard de francs ou des dépenses récurentes de plus de 100 millions de francs par an. (Et ça, ça vise ce qui est décrit dans l’article du 31 mai 2012: Freysinger pris en flagrant délit de mensonge. Mauvais perdants, va!)

Au Conseil National et au Conseil Fédéral de savoir ce qui est important ou non. Mais cela risque fort d’augmenter le nombre de scrutins fédéraux trimestriels auxquels on ne va rien y comprendre et ceci soumis à double-majorité, donc, —> une croissance d’absentéisme = bénéf pour les membres actifs de l’ASIN, de l’UDC et des mini-cantons réacs allergiques à tout ce qui peut être étranger, (sauf les produits bon marché!) En effet, quel est le péquin qui va avoir envie de se retrouver avec des enveloppes un peu plus lourdes, avec un cahier des charges plus important et plus technique qui va très vite le faire chier! Sans compter le surcoût des futures multiples campagnes payées par des mécènes et …les con-tribuables!

«Trop de démocratie tue la démocratie!» Et la douce et bucolique Helvétie, si cette initiative est acceptée, risque fort de devenir une Confédération dirigée par les forces d’extrêmes-Droites populistes.

 

 

 

Votations helvétiques du 17 juin 2012: Freysinger pris en flagrant délit de mensonge!


 

Aucun Helvète ignore que le 17 juin 2012, trois objets fédéraux (les cantonaux mis à part) sont mis en votation, à savoir:

  • Les réseaux de soins obligatoires ou «Modification sur la loi fédérale sur l’assurance-maladie» (voir article du 24 mai 2012)
  • «Accéder à la propriété grâce à l’épargne-logement», encore un piège à cons sur lequel un article sera publié tout prochainement.
  • «Pour le renforcement des droits populaires dans la politique étrangère (accords internationaux: la parole au peuple! Club ASIN)», un autre piège à pignoufs sur lequel un billet sera également et ultérieurement rédigé, mais pas trop tard quand même, le jour des grandes décisions approchant dangereusement.

C’est sur ce dernier point qu’il faut faire une petite gymnastique des doigts encore ankylosés par un réveil assez rude, mais on ne va pas se plaindre, et de réagir vivement suite aux paroles dites par un certain Oskar Freysinger, Conseiller national et vice-président de l’UDC depuis peu, invité sur les ondes pour parler de cette initiative déposée par l’ASIN, une branche de l’UDC.

Or, afin d’étayer son argumentation parsemé de ses sourires radiophoniques archi-connus, stratégie cynique qui s’avère être foutrement désagréable lorsqu’il s’agit de prendre les auditeurs pour de sombres crétins frappés d’Alzheimer, cet Austro-valaisan à multiples casquettes dont celle d’enseignant au gymnase de la capitale valaisanne, cite comme exemple: le milliard alloué aux pays de l’Est quand l’Europe a décidé de les accueillir en son sein.

Petit rappel des faits! 2004: adhésion à l’Union européenne de Chypre, de l’Estonie, de la Hongrie, de la Lettonie, de la Lituanie, de Malte, de la Pologne, de la Slovénie, de la République tchèque et de la Slovaquie (C’est d’ailleurs à se demander pourquoi ces deux derniers états se sont séparés pour se retrouver dans la même marmite, mais on n’osera critiquer cette décision, ayant un exemple récent avec l’indépendance du Jura!). En 2007 viennent se rajouter la Bulgarie et la Roumanie (une aubaine pour les agriculteurs suisses…)

La belle Helvétie, surprise par cet agrandissement soudain de la communauté européenne avec laquelle elle collabore par voie bilatérale, doit montrer qu’elle veut assumer son rôle de partenaire fiable avec Bruxelles. Pour ce, elle doit allouer un montant de un milliard de francs. Cet exemple est donc cité sans vergogne par ce cher Oskar, ce matin, avant 08h00, heure d’été et de Greenwisch, par ces propos:

«N’oubliez pas que si le peuple helvète avait pu se prononcer sur le milliard accordé aux pays de l’Est, cela n’aurait pas passer la rampe!»

Or, cher Oskar, allez retourner dans les pages de l’histoire et remontez le temps jusqu’au 26 novembre 2006, où, à 18h53, heure d’hiver et de Greenwich, le peuple, qui a été appelé aux urnes, a accepté par un «OUI» à double majorité, (voir article du 28 mai 2012, comme quoi cet article n’est pas si anodin que ça!) «Au milliard de cohésion et d’aide aux pays de l’Est»! Certes, il y eut 11 cantons sur 26 qui ont refusé cette loi. 11 cantons connus sous le nom des «neinsager» (ceux qui disent «non» auf deutsch), qui sont les petits cantons orientaux, pénards dans leurs montagnes et auxquels on peut rajouter le Tessin.

Donc, cher Oskar, ce matin avant 08h00, heure d’été et de Greenwich, vous êtes bien pris en flagrant délit de mensonge…ou alors, vous n’avez pas digéré cet avis populaire et que vous ayez fait un blocage entraînant un déni sur lequel il vous faudrait travailler, ceci pour acquérir enfin un semblant de cré-débilité! Et toc!

 

 

Un peu de politique helvétique pour la Pentecôte: la Double majorité


 

Pour que ce thème soit un peu ludique, bien que ce soit un système important pour les prochaines votations, il faut comprendre ce qu’est la particularité suisse de Double majorité et est-ce encore un système équitable à l’heure actuelle. Car si ce système était valable fin du XVIII e – XIX e siècle, ceci pour respecter des diverses cultures, religieuses et linguistiques, le XX e siècle tente à tenir compte des différentes disparités culturelles et fiscales.

Mais prenons une carte de la Suisse!

 

Maintenant, piquons une carte sur Wikipedia qui montre les différentes langues parlées en Suisse. On peut parler d’une carte de disparités culturelles (et déjà un peu fiscales)

 

Et maintenant, celle des cantons, carte toujours piquée sur Wikipédia

 

Toujours sur Wikipédia prenons la carte qui montre la densité de la population en Suisse.

(A remarquer que selon la 1ère carte, il est logique de voir que la densité de la population ne se trouve pas dans les montagnes qui occupent les deux tiers du territoire.)

 

La Suisse compte 26 cantons, dont certains sont tellement petits mais tiennent à rester séparés comme Obwald, Nidwald, Bâle-Ville, Bâle-Campagne, Appenzell Rhodes-Extérieures et Appenzell Rhodes-Intérieures, qu’ils n’ont qu’une demi-voix chacun. Et toc! Reste quand même 20 cantons qui ont toujours une voix chacun.

Or, parmi ces 26 cantons et demi-cantons, examinons lesquels ont le plus de votants sur une population de 7’593’500 d’habitants.

Selon SwissVision:

I point:  Appenzell Rhodes-Intérieures / AR / allemand / 1/2 voix

II points: Obwald / OW / allemand / 1/2 voix

III points: Uri / UR / allemand

IV points: Glaris / GL / allemand

V points: Nidwald / NW / allemand / 1/2 voix

VI points: Appenzell Rhodes-Extérieures / AI / allemand / 1/2 voix

VII points: Jura / JU / français

VIII points: Schaffouse / SH / allemand

IX points: Zoug / ZG / allemand

X points: Schwytz / SZ / allemand

XI points: Neuchâtel / NE / français

XII points: Bâle-Ville / BS / allemand / 1/2 voix

XIII points: Grisons / GR / romancheallemanditalien

XIV points: Thurgovie / TG / allemand

XV points: Soleure / SO / allemand

XVI points: Fribourg / FR / allemandfrançais

XVII points: Bâle-Campagne / BL / allemand / 1/2 voix

XVIII points: Valais / VS / allemandfrançais

XIX points: Tessin / TI / italien

XX points: Lucerne / LU / allemand

XXI points: Genève / GE / français

XXII points: Saint-Gall / SG / allemand

XXIII points: Argovie / AG / allemand

XXIV points: Vaud / VD / français

XXV points: Berne / BE / allemandfrançais

XXVI points: Zurich / ZH / allemand

 

Donc, la Double majorité prend en compte la majorité populaire et la majorité des cantons. Or au vu de ce qui précède, on peut constater qu’un canton comme Uri a la même puissance que Zurich. Ce qui n’est pas très normal à l’heure actuelle. Si on veut garder le système de double majorité, celle-ci serait plus juste et équitable si elle donnait plus de voix au canton de Zurich et une à Uri. Les deux étant suisse-allemands, on ne pourrait pas évoquer la différence linguistique.

Or, les initiatives populaires et les référendums obligatoires sont soumis à la Double majorité. (C’est pourquoi, la majorité des initiatives populaires capotent…à part les plus injustes, cela dépend des moyens des différents partis et du financement de leurs campagnes.)

Petit tour politique pour les comprendre les enjeux des différentes votations du 17 juin 2012.

(Article pas intéressant du tout pour les autres francophones, mais comme c’est lundi de Pentecôte et que c’est férié, il était nécessaire de prendre un peu de temps pour expliquer le système de votation helvétique…et là, je n’ai pas mis le taux de participation qui tourne généralement autour des 40 % selon les objets. Et c’est aussi pour cela qu’on l’a souvent dans le Q!)